Nature et peuples en péril

On ne peut pas laisser sous silence ce qui se passe aux quatre coins du monde dans le domaine de l’eau, des climats, de la pollution, de l’environnement, de la jeunesse, du social, des cultures et des ressources humaines.

Au fur et à mesure de mes investigations, de mes enquêtes, de mes voyages, de mes rencontres et de mes contacts à travers le monde, j’en ferai écho, dans la mesure de mes possibilités, dans les différents reportages que vous allez pouvoir trouver dans cette rubrique.

Pour commencer voici un reportage sur la Rivière RUPERT Dans le Nord du Québec sur le territoire de la Nation Cree.

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« La rivière RUPERT » Dans la région de la Baie James au Québec

ENTENTE DE PRINCIPE CRIS-QUÉBEC: DU NOUVEAU – Depuis la date de sa signature le 11 novembre 1975, la Convention de la Baie James et du Nord Québécois (CBJNQ) a bien changé, notamment par l’ajout de conventions complémentaires qui ont presque fait doubler de volume un document initial qui comportait déjà quelque 500 pages.
Une nouvelle entente de principe, négociée en catimini et annoncée conjointement le 23 octobre 2001 par le Gouvernement du Québec et le Grand Conseil des Cris du Québec, jette les bases de ce qui pourrait bien devenir la convention complémentaire la plus importante de l’histoire des relations Cris-Québec.

Alors qu’on laisse croire à une « Paix des Braves » et au début d’une nouvelle ère dans les relations Cris-Québec, des hommes et des femmes des communautés cries et jamésiennes, du Québec dans son ensemble, du Canada travaillent déjà à éviter la pire des conséquences de l’entente Cris-Québec: le détournement de la rivière Rupert et l’aménagement d’une nouvelle centrale hydroélectrique sur la rivière Eastmain. Regroupés sous la bannière de Révérence Rupert, ces hommes et ces femmes entendent faire savoir pourquoi il y a plus à perdre qu’à gagner dans cette convention dénaturée par le sacrifice d’une des dernières grandes rivières vierges de la Terre.

Les fondateurs de la coalition née à Chibougamau, municipalité Jamésienne voisine des communautés cries, ont suivi avec indignation la campagne d’information superficielle et coercitive menée à toute vapeur par le Grand Conseil des Cris. La moitié de la population crie, en guise de désapprobation, a d’ailleurs choisi de boycotter le référendum. Même cette façon typiquement crie d’exprimer le désaccord a été utilisée contre eux. De plus, de nombreuses irrégularités ont gravement miné la légitimité du processus, selon les dires de membres des communautés cries que nous avons récemment rencontrés:
1/ texte de la question variant d’une communauté à l’autre
2/ référendums tenus à des dates différentes dans chaque communauté;
3/ dévoilement des résultats entre les scrutins;
4/ non-respect du délai de 10 jours pour l’affichage des préavis de consultation publique;
5/ manque d’objectivité dans les informations livrées lors des consultations;

Qui est Révérence Rupert – Origine

Révérence Rupert est un organisme à but non lucratif fondé en octobre 2001 par des hommes et des femmes impliqués dans leur milieu et profondément convaincus qu’il y a beaucoup plus à perdre qu’à gagner dans de nouveaux aménagements hydroélectriques sur le territoire d’Eeyou Istchee / Baie James. Ses administrateurs, collaborateurs et sympathisants comptent des Jamésiens et des Cris, mais aussi des Québécois d’autres régions, des Canadiens d’autres provinces, des Américains et des Européens. Leur point commun: un solide attachement, à la fois rationnel et bien senti, à l’endroit des rivières nord-québécoises.

Mission À l’égard des merveilles naturelles que sont les rivières nord-québécoises, Révérence Rupert s’engage à la protéger leur intégrité, promouvoir leur beauté et en faire partager les vertus, en vertu des trois principes directeurs suivants: Cultiver un esprit de révérence Maintenir une vigie tous azimuths Rayonner par l’action et la communication

Les visées de Révérence Rupert, à la différence qu’ils s’appliquent spécifiquement au bassin hydrographique de la Baie James québécoise, s’apparentent à ceux d’International Rivers Network, une organisation américaine non gouvernementale basée en Californie. IRN travaille depuis 1986 à stopper et à renverser le processus de dégradation des rivières et favorise l’utilisation de procédés équitables et durables de gestion de l’eau et de l’énergie. L’organisation œuvre également à la promotion d’une gestion saine des ressources hydriques de la planète, à lier la protection environnementale aux droits des collectivités, à susciter mondialement une compréhension de l’écologie des rivières

Objectif
1. Établir un réseau d’information d’individus, d’entreprises et d’organisations préoccupés par l’interdépendance des manifestations de vie, en relation particulière avec l’eau.

2. Élaborer et tenir à jour un argumentaire soutenant la défense des rivières menacées dans le Nord-du-Québec

3. Favoriser les échanges sains et les débats constructifs visant à révéler l’interdépendance des aspects biologiques, physiques et culturels du milieu nordique, à lier la protection environnementale aux droits des collectivités et à susciter une meilleure compréhension de l’écologie des rivières et de leur dimension sacrée

4. Diffuser des informations sur les projets industriels et leurs impacts sur les bassins hydrographiques régionaux, en commençant par les aménagements hydroélectriques potentiels impliquant les rivières Eastmain et Rupert

5. Faire converger les forces vives du milieu et les appuis extra-régionaux pour soutenir, voire coordonner des actions raisonnées concourant à faire connaître et à préserver les rivières nord-québécoises

6. Proposer des procédés de gestion de l’eau et de production d’énergie équitables, favorisant un développement régional durable, adapté aux cultures en présence et reposant sur une exploitation écologique et éthique des richesses naturelles du Nord-du-Québec

Rapide du km 236 de la Route du Nord (Photographie: Révérence Rupert)

Pour ma part et pour connaître parfaitement la région de la Baie James ainsi que les Cree, pour y avoir séjourné plusieurs années à Chisasibi et connaître les problèmes d’identification à leur culture, il est urgent de faire découvrir les problèmes que cette magnifique région rencontre face, une fois de plus, à l’unique raison de ces mégas Multinationales de connivence avec les gouvernements et les banques.

L’eau, le grand problème de ce 21ème siècle.
Nous devons assumer l’avenir des générations à venir dans le monde entier et non pas laisser faire, comme cela à toujours été fait par nos générations du profit.
La mondialisation des catastrophes est sur la bonne voix. L’homme croit encore qu’il arrivera à maîtriser la Nature !!! : C’est la Nature qui maîtrisera l’être humain et ses conneries.

N’hésitez pas à donner votre avis ou vos remarques sur la page de contact, je me ferai un plaisir de les communiquer.

À suivre prochainement…